Titre : |
Geodätische Alpentraverse Gotthard |
Titre original : |
[La traverse géodésique des alpes Gothard] |
Type de document : |
Monographie |
Auteurs : |
Alois Elmiger, Auteur ; Richard Köchle, Auteur ; Adrian Ryf, Auteur ; Francis Chaperon, Auteur |
Editeur : |
Zurich : Schweizerischen Geodatischen Kommission / Commission Géodésique Suisse |
Année de publication : |
1995 |
Collection : |
Geodätisch-Geophysikalische Arbeiten in der Schweiz, ISSN 0257-1722 num. 50 |
Importance : |
214 p. |
Format : |
21 x 30 cm |
Note générale : |
Bibliographie |
Langues : |
Allemand (ger) |
Descripteur : |
[Vedettes matières IGN] Applications de géodésie spatiale [Termes IGN] Alpes [Termes IGN] compensation [Termes IGN] déformation de la croute terrestre [Termes IGN] données GPS [Termes IGN] géodynamique [Termes IGN] mesurage électronique de distances [Termes IGN] positionnement par GPS [Termes IGN] réseau de second ordre [Termes IGN] Suisse [Termes IGN] triangulation d'autres pays
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Index. décimale : |
30.82 Applications géophysiques de géodésie spatiale |
Résumé : |
(Auteur) La Traverse géodésique alpine du St. Gothard est une chaîne conventionnelle de triangulatération d'une longueur de 180 km, qui traverse les Alpes suisses du nord au sud. Elle fait partie intégrante du réseau national de triangulation de la Suisse (points de 1er et 2ème ordre) et aussi du nouveau "réseau de compensation de diagnostic" (nouvelle compensation de toutes les observations dans le réseau national de la Suisse).
Le but poursuivi par les nouvelles mesures et les recherches dans cette région était de renforcer le réseau national suisse dans la direction nord-sud à travers les Alpes, en combinant dans une nouvelle compensation globale toutes les mesures classiques existantes et en mesurant et introduisant dans la compensation de nouvelles mesures de distances précises (inexistantes jusqu'ici à une exception près), fournissant ainsi une base de comparaison pour les nouvelles techniques de mesure géodésiques (GPS par ex.) et pour les mesures de différentes époques, dans le but de déterminer des mouvements possibles de l'écorce terrestre dans les Alpes.
Les mesures électromagnétiques de distances ont démarré en 1977 et 1980, à une époque où la méthode GPS n'était pas encore la méthode standard dans la mensuration nationale et ont été poursuivies jusqu'en 1986. Deux types d'instruments ont été utilisés : des instruments électrooptiques (Géodimètre Laser, modèle 8, Suède) et des instruments électromagnétiques (SIAL MD60, Suisse). L'indice de réfraction de l'air a été déterminé avec un soin particulier : (1) le long des lignes de mesures, en utilisant des sondes montées sur de petits avions (planeurs à moteur, pilotés par des aviateurs amateurs) et (2) selon des profils verticaux avec des sondes attachées à de petits ballons.
Quelques résultats issus des mesures et des recherches de la Traverse alpine sont décrits ici.
1) Les anciennes mesures d'angles, exécutées entre 1908 et 1928 (!) d'après la "méthode suisse des secteurs", ont été recompensées (méthode des moindres carrés); il en résulte des séries de directions mathématiquement corrélées, qui sont introduites dans la compensation du réseau avec les distances électromagnétiques (après une réduction météorologique soigneuse). L'écart type d'une direction mesurée (en moyenne) est de 0.34" = 0.11 mgon après la compensation des stations, et 0.6" = 0.19 mgon (0.15 mgon pour les directions de 1er ordre) après la compensation du réseau.
2) Compensation du réseau : Pour le réseau combiné (angles et distances), on a obtenu - pour les points au milieu du réseau des écarts types de 3.9 cm ou 0.4 ppm dans la direction longitudinale du réseau, et 9.0 cm ou 1.0 ppm dans la direction transversale, relativement aux deux points fixes Lägern (au Nord) et M. Generoso (au Sud), situés à une distance de quelques 90 km . Pour le réseau sans distances (angles seulement) les écarts types sont environ cinq fois plus grands.
3) Mesures électromagnétiques de distances (EDM). Les distances réduites avec les valeurs météo mesurées aux points de station s'écartent des valeurs "réelles" (distanceslaser, réduites avec les valeurs optimales de l'indice de réfraction de l'air, déduites des mesures météo par avion). Les distances électromagnétiques (microondes : SIAL) sont trop courtes de 3.3 ±0.5 ppm, après réduction à priori avec les valeurs météo mesurées aux points de station. Une deuxième correction de 1.9 ± 0.5 ppm résulte des compensations de réseaux, de sorte que ces distances sont finalement trop courtes de 5.2 ±0.7 ppm. Les distances laser sont déjà assez bonnes avec la réduction usuelle, avec les valeurs météo aux stations : elles ne sont trop longues que de 0.5 ±0.5 ppm ( résultat incertain).
4) Différences d'échelles. L'échelle de la Traverse alpine est déterminée par les distances laser. Les distances mesurées dans le réseau, après réduction météorologique optimale, diffèrent des autres distances mesurées dans la région et en Suisse.
5) Déformations de l'écorce terrestre dans les Alpes suisses
Deux méthodes différentes ont été utilisées pour déterminer des déformations possibles :
A. Méthode "Compensations de réseaux" (Chap. 5) : Dans la Traverse alpine on a combiné des mesures de deux époques différentes: mesures d'angles (époque 1910) et mesures de distances (époque 1980). La compensation combinée de toutes ces mesures indique que les deux groupes d'observations ne sont pas compatibles. Le résultat des compensations paraît indiquer que des déformations de l'écorce terrestre ont eu lieu dans les 70 années séparant les deux époques, la Traverse alpine serait ainsi devenue plus courte de 0.7 ppm - 12 cm dans l'intervalle considéré. (Conclusion A).
B. Méthode "Analyse de formes géométriques" : Une autre méthode (Chap.7) de déduction des déformations régionales et globales consistait à comparer les formes géométriques de petits réseaux partiels entre les deux époques : une forme étant déduite des mesures de 1910 (env.), l'autre des mesures des années 1980. Conclusion B : les déformations varient d'une région à l'autre et ont des signes différents : pas de déformation dans la partie nord du réseau (Plateau Suisse), compression dans la partie nord des Alpes (Gothard) et dilatation dans la partie sud et dans le Tessin. De la sommation des déformations régionales, résulte une dilatation de 4 ppm, qui correspond à un allongement de 70 à 80 cm pour toute la Traverse alpine (180 km).
Conclusion générale : Les résultats des deux méthodes ne semblent pas assez fiables et conduisent à des conclusions contradictoires. Raisons : domaine d'étude trop peu étendu et nombre de mesures assez restreint. Pourtant, la méthode B et ses conclusions nous semblent plus fiables et convaincantes que la méthode A. Des recherches complémentaires (couvrant toute la Suisse) pourraient permettre de confirmer ou d'infirmer les hypothèses énoncées. |
Numéro de notice : |
12605 |
Affiliation des auteurs : |
non IGN |
Thématique : |
POSITIONNEMENT |
Nature : |
Recueil / ouvrage collectif |
En ligne : |
https://www.sgc.ethz.ch/sgc-volumes/sgk-50.pdf |
Format de la ressource électronique : |
URL |
Permalink : |
https://documentation.ensg.eu/index.php?lvl=notice_display&id=40333 |
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