Résumé : |
(Auteur) La cartographie de base ne couvre qu'une faible partie de la surface terrestre. Dans le cas spécifique des pays de la ceinture tropicale, la conjonction de la complexité et de la dynamique des unités paysagères, de la nébulosité fréquente, et souvent, de 1'absence de politique nationale adéquate en matière d'information géographique constitue un handicap majeur pour réaliser des infrastructures d'information géographique homogènes, actualisées et de qualité. Dans la plupart de ces pays en développement, les dernières révisions des cartes générales à vocation topographique disponibles datent de 30 ans à une échelle de 17200 000, de 45 ans à une échelle de 1750 000 et de 20 ans à une échelle de 1 725 000. Les présents travaux de recherche ont pour objectif de contribuer a 1'elaboration d'une méthodologie généralisable de production et de réactualisation de cartes générales et de bases de données géographiques en milieu tropical à base d'imagerie satellitaire, a travers des exemples d'applications thématiques diversifies (gestions d'environnement côtier (Guyane française) et d'inondation (Sénégal), études epidémiologiques en milieu rural (Nord Cameroun) et en milieu urbain (Niamey, Niger)). L'approche cartographique spatiale, jugée moins coûteuse en temps et en ressources humaines, se justifie, en raison des difficultés techniques, logistiques et financières de mise en oeuvre d'une campagne de photographie aérienne classique dans les pays en développement. Par ailleurs, les systèmes satellitaires assurent une couverture rapide, fréquente, homogène, à moindre coût sur des grandes superficies, et en tout temps dans le cas particulier des capteurs Radar. Ces derniers deviennent complémentaires aux capteurs optiques en cas de couverture nuageuse, et nécessaires lorsque cette couverture nuageuse est quasi-permanente comme en Guyane fran9aise. Cependant, l'exploitation des images satellitaires n'est pas instinctive, en particulier les images satellitaires radar. II est donc nécessaire de mettre en place une méthodologie simple, fiable et rigoureuse afin de produire des données cartographiques de qualité, compatibles et répondant aux besoins des utilisateurs. L'application méthodologique consiste à évaluer le potentiel des capteurs satellitaires, Radar (SAR ERS, ASAR ENVISAT, différents modes d'incidence et de polarisation de ASAR ENVISAT) et Optiques (SPOT, Landsat) et à extraire les types d'occupation du sol des images satellitaires. Après avoir effectué des pré-traitements radiométriques (calibration radiométrique) et géométriques (géoréferencement), une analyse des signatures spectrales radar et optiques de types d'occupation de sol a été menée respectivement en fonction de la saison, du type de capteur, de l'angle d'incidence et de la polarisation dans le cas des images radar (SAR ERS et ASAR ENVISAT) et des conditions climatiques et environnementales dans le cas des images satellitaires optiques (SPOT). Ensuite, les techniques de photo-interprétation et de classification ont permis d'extraire les formes géométriques des principaux objets géographiques des sites d'étude. Un algorithme de simplification de données vectorielles issues de la technique de classification a été implanté pour filtrer leurs formes géométriques entachées de marches en escalier et les rendre propres. |