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Auteur Corinne Bauvet |
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L’écocomplexe de Païolive en Ardèche méridionale (France) : un pic de biodiversité du hotspot méditerranéen / Patrick Blandin in Ecologia mediterranea, vol 42 n° 2 (2016)
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Titre : L’écocomplexe de Païolive en Ardèche méridionale (France) : un pic de biodiversité du hotspot méditerranéen Titre original : The Païolive ecocomplex in southern Ardèche (France): a biodiversity peak in the Mediterranean hotspot Type de document : Article/Communication Auteurs : Patrick Blandin, Auteur ; Henri-Pierre Aberlenc, Auteur ; Corinne Bauvet, Auteur ; Nicolas Bianchin, Auteur ; et al., Auteur Année de publication : 2016 Article en page(s) : pp 51 - 95 Note générale : bibliographie Langues : Français (fre) Descripteur : [Vedettes matières IGN] Ecologie
[Termes IGN] analyse diachronique
[Termes IGN] Ardèche (07)
[Termes IGN] biodiversité
[Termes IGN] écosystème forestier
[Termes IGN] état de conservation
[Termes IGN] faune locale
[Termes IGN] flore locale
[Termes IGN] forêt ancienne
[Termes IGN] Gard (30)
[Termes IGN] géologie locale
[Termes IGN] karst
[Termes IGN] patrimoine naturel
[Termes IGN] Quercus (genre)Résumé : (auteur) Païolive est un plateau karstique d’environ 15 000 ha situé dans le sud du département de l’Ardèche et le nord du département du Gard. Des canyons, une chênaie ancienne imbriquée dans un méga-lapiaz, des pelouses et des garrigues sur des étendues appelées « les Gras », et l’endokarst forment une unité écologique qui contribue à l’attrait touristique de la région. Une recherche interdisciplinaire s’est donné pour but de comprendre l’organisation écologique et la biodiversité de cet écocomplexe en fonction de son histoire géologique, paléoclimatique et humaine. Au Néolithique, des populations ont habité le plateau et les activités agro-pastorales ont probablement contribué au maintien des milieux ouverts, tandis que les chênaies méditerranéennes s’étendaient depuis des refuges méridionaux. Pendant la période romaine et le Moyen Âge, l’occupation humaine s’est considérablement réduite. Au XVIIIe siècle, des vignes ont été plantées sur de larges parties des Gras. Au XIXe siècle, des millions de tonnes de pierres ont été arrachées et stockées dans des murs pour dégager des parcelles cultivables. La chênaie a été réduite en conséquence. Cependant, tandis que deux plantes vasculaires témoignent de l’existence ininterrompue de quelques pelouses, diverses espèces de lichens, de bryophytes et d’insectes attestent d’une longue continuité forestière. Un inventaire taxonomique général (ATBI) montre que la diversité écologique de l’écocomplexe se traduit par une richesse spécifique élevée. Plus de 4 500 espèces ont déjà été identifiées. Païolive est probablement l’un des sites de France, voire d’Europe, les plus riches en bryophytes, et l’un des plus riches de la France méridionale pour les lichens, les chiroptères et les coléoptères saproxyliques bioindicateurs de la qualité des forêts méditerranéennes françaises. Païolive se révèle aussi être un carrefour biogéographique remarquable. De nombreuses espèces sont endémiques du hotspot méditerranéen ou d’une région limitée de la France méridionale, mais les endémiques locales, surtout des espèces endokarstiques, sont peu nombreuses. Plus de 450 espèces sont protégées soit au niveau international, soit au niveau national, ou sinon sont inscrites sur des listes rouges. Beaucoup d’autres espèces ont une valeur patrimoniale évidente, notamment parce qu’elles sont en danger au moins localement. Ainsi, Païolive constitue au sein du hotspot méditerranéen un pic de biodiversité ayant une forte valeur patrimoniale. En outre, le site a une importante valeur culturelle, en raison de ses sites préhistoriques, et en raison aussi de son vaste réseau de murets de pierres sèches qui forme, en tant que paysage vernaculaire, un élément remarquable du patrimoine culturel régional. Païolive est confronté à d’importants défis, liés au déclin de l’agriculture et au développement du tourisme. Le problème de la conservation de son patrimoine est discuté, en mettant l’accent sur la régression des milieux ouverts, où subsistent de nombreuses espèces menacées. L’expansion de la chênaie pourrait condamner certains de ces milieux, mais en même temps elle est essentielle à la conservation à long terme des nombreuses espèces inféodées à la forêt naturelle. Le futur de l’écocomplexe de Païolive appelle donc des décisions équilibrées. Numéro de notice : A2016--099 Affiliation des auteurs : non IGN Thématique : BIODIVERSITE/FORET Nature : Article DOI : sans En ligne : https://www.persee.fr/doc/ecmed_0153-8756_2016_num_42_2_1991 Format de la ressource électronique : URL article Permalink : https://documentation.ensg.eu/index.php?lvl=notice_display&id=84661
in Ecologia mediterranea > vol 42 n° 2 (2016) . - pp 51 - 95[article]