Résumé : |
(auteur) Il y a 1 000 façons de décliner un ouvrage anniversaire : en faire un ouvrage historique présenté par périodes, mettre l’accent sur l’évolution des techniques et des méthodes, faire parler les acteurs, etc. Le choix retenu ici est de commencer par un aperçu historique, puis d’aborder les différents domaines d’activité de l’organisme, tels qu’on les retrouve, pour l’essentiel, dans les documents de présentation du BRGM d’aujourd’hui : ainsi la géologie devient la carte géologique du cinquantenaire, la mine prend la place des ressources minérales, l’eau devient souterraine, la géologie marine, les risques naturels et l’après-mine sont maintenus comme tels et l’environnent, terme globalisant supplante les sols pollués et déchets. La métrologie et les systèmes d’information ne sont plus individualisés, mais apparaissent les laboratoires, une approche sur la recherche et l’expertise, ainsi qu’un aperçu sur le projet de 6ème année au Polytechnique d’Orléans. L’avant-propos est le fait d’un grand ancien, Pierre Laffitte dont l’avantage est d’avoir tenu des postes de direction chez les ancêtres métropolitains du BRGM (BRGG et BRGGM) puis au BRGM lui-même ; il a donc vécu la création de l’organisme. L’historique propose d’abord un saut dans le temps entre la création du Service de la carte géologique de la France en 1868 (repris par le BRGM en 1967) et celle du Bureau de recherches géologiques et géophysiques (BRGG) en 1941, puis évoque la création des différents ancêtres du BRGM (BUMIFOM et BRMA en 1948, BRGGM en 1953, prenant la suite du BRGG), avant de proposer différentes périodes de développement : 1958-73 (fusion et décentralisation), 1974-80 (les années fastes), 1981-89 (à l’épreuve des crises), 1990-98 (nouvelles missions, nouvelle organisation), depuis 1999 (au service du développement durable). La carte géologique de France reste une base incontournable de tout travail géologique et la couverture à 1/50 000 est presque achevée. On évolue maintenant vers l’information géologique 3D. Avec la mine, c’est vraiment l’histoire du BRGM qui est évoquée avec notamment la Synthèse Afrique de 1970, l’Inventaire minier des années 1970-80, les découvertes majeures de Neves-Corvo (Portugal, 1977) et de Yanacocha (Pérou, 1984). L’hydrogéologie au BRGM est aussi une grande aventure dès les années 60, tant en France que dans le monde. La géologie marine, initialement orientée vers les ressources minérales, sans oublier toutefois l’aventure du Tunnel sous la Manche, est aujourd’hui largement dédiée au littoral et aux risques naturels associés. S’il est vrai que dans le domaine énergétique, le BRGM est intervenu dans les combustibles fossiles (charbon, lignite…) suite au 1er choc pétrolier, l’essentiel de l’activité s’est ensuite développée dans la géothermie, basse et haute énergie. Viennent ensuite les grands champs environnementaux : risques naturels (dont côtiers), l’après-mine, un domaine renforcé au BRGM après la dissolution de Charbonnages de France, les déchets et sols pollués, le stockage de CO2, un secteur en très fort développement au BRGM. Les laboratoires ont suivi l’évolution des technologies, de la microsonde électronique au microscope électronique et au spectromètre de masse. Le chapitre sur la recherche et l’expertise est l’occasion d’affirmer la poursuite de la stratégie du BRGM amorcée à la fin des années 90, dans tous les champs d’activité présentés ci-dessus : ressources minérales durables, référentiels géologiques, numérisation et diffusion des données, géothermies, ressources en eau, stockage du CO2, réduction des risques naturels, écoprocédés et après-mine. Cet ouvrage sur les 50 ans du BRGM se feuillette comme un livre d’images dont certaines sont superbes et évoquent les diverses parties du monde où est intervenu le BRGM. |